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    20 km de Bruxelles 2014

    Les 20 km de Bruxelles… En Belgique, c’est une véritable institution. Pour les joggeurs, il s’agit d’une étape, un défit, un must. Bref, quelque chose à faire ! N’ayant jamais fait de véritable jogging 100% macadam, je me suis dit que cela serait un bon moyen de vérifier ma récupération deux semaines après la Bouillonnante et en profiter pour vérifier un peu ma vitesse…

    Comme deux semaines auparavant, faute à une très mauvaise nuit et une grosse douleur à la jambe gauche, j’hésite fortement à prendre le départ. Très rapidement, je me résous à y aller et, comme pour la Bouillonnante, à la faire cool. Mon objectif était de 1h40, je me dis que si je finis en 1h45 ou 1h50, c’est très bien.

    Arrivé à Bruxelles, il y a toujours le très agréable jeu pour trouver une place de parking. Heureusement, grâce à une connaissance, je suis pistonné et trouve une place à moins de 10 minutes à pied du Cinquantenaire. Je me dirige directement vers la ligne d’arrivée sans autre forme de procès car je suis déjà en tenue et j’ai déjà mon dossard que je suis venu retiré la veille pour éviter un stress supplémentaire.

    Arrivé sur l’esplanade du Cinquantenaire où se donnent le départ et l’arrivée, je suis tout de suite surpris par l’ambiance complètement opposée à celle des Trails ou des joggings nature. Tout le monde est dans sa bulle, l’air fermé, ou déjà les écouteurs sur les oreilles… On dirait un congrès d’autistes. Perso, j’écoute de la musique mais je mets toujours mes écouteurs au dernier moment…. En plus de cela, chacun se dévisage, se jauge, se toise… OK ! Où sont les blagues salaces d’avant départ? Où sont les mecs avec une bière à la main avant le départ? Où sont les gens qui ne se prennent pas aux sérieux?

    Je décide d’avancer vers mon sas de départ mais là aussi tout le monde est tendu… Le roi arrive dans le même sas. Il a finalement décidé de s’aligner sur la course. Je ne l’ai su qu’après. J’avais bien perçu un mouvement de foules sur ma droite mais je n’avais pas réalisé. À 10 heures, après la Brabançonne et le coup de feu, le premier sas démarre. Je suis dans le deuxième. À 10h05 deuxième coup de feu, c’est à notre tour de s’élancer. Enfin s’élancer, il faut d’abord vaincre le bouchon formé par le goulot nécessaire pour le chronométrage.

    Dès le départ, je sens que mes jambes sont étrangement bonnes alors que jeudi j’avais du interrompre un entraînement à cause de douleurs aux chevilles et dans le bas des jambes. D’un autre côté, la fatigue semble s’être envolée ! Tant mieux ! Les premiers kilomètres (la rue de la Loi) sont en léger faux-plat. Je remonte pas mal de personnes sur cette portion et je prends mon rythme de sénateur aux alentours de 12km/h. Je force pas car d’une part, mon rythme est sans cesse cassé à force de remonter la foule et d’autre part, parce qu’on m’a dit que ce parcours est trompeur et “cassant” (les guillemets ont toute leur importance :D). De plus, la météo est plus que clémente et j’ai pas envie de me faire avoir par la chaleur comme j’ai eu sur la dernière partie du Trail des Sauvages.

    Je zigzague, me faufile ainsi jusqu’à la Place royale.Je n’ai rien pris comme boisson, j’ai juste deux gels “au cas où”. Malgré une météo parfaite pour moi, je fais attention à mon hydratation et prends sans hésiter la bouteille d’eau que l’on me tend au ravitaillement à hauteur du Sablon. Déjà là, je dois dire que j’ai été assez dégouté par cette manie qu’ont les gens de jeter leur bouteille au sol. Ça m’horripile ! Je sais qu’il y a un service de nettoyage après mais c’est plus fort que moi. Il y a d’immenses poubelles bleues pour jeter sa bouteille et non la majorité préfère jeter ça dans les jambes de son voisin. SUPER ! C’est là que je réalise que je suis en réalité en train de vivre ma première VRAIE course sur route et mes impressions de départ sont confirmées : c’est pas la mentalité “Trail”.

    Arrivée place Poeilaert, j’avais entendu qu’il fallait prendre le tunnel à droite pour éviter le monde. Je m’exécute et je pense que j’ai fait le bon choix car le passage des trois tunnels se passe super bien. Je profite de mon entraînement “trail” pour grappiller quelques places en côte. C’est assez marrant car on sent clairement un ralentissement du peloton dès que ça monte un peu et j’avoue que je prends un malin plaisir à attaquer avec un grand sourire. Oui, parce que, cher lecteur, j’aurais pu compter le nombre de personnes avec le sourire aux lèvres :D… Il y en a très peu. On dirait soit qu’ils chient des barres parce qu’ils sont au bout de leur vie soit qu’ils s’ennuient radicalement. Bref, à certains moments, je souriais bêtement parce que je profitais… simplement… J’ai presque failli aimer cette ville que je déteste d’habitude : courir au soleil et avoir la route rien que pour soi ! C’est le pied ! Non?

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    Après, on rentre dans une longue section ombragée dans le bois de la Cambre où je pousse le rythme. Peut être un peu trop… mais je ne transpire pas encore. Malgré l’ombre, je veille à m’hydrater correctement pour maintenir le rythme. Première mésaventure, je ralentis à un des ravitaillements en eau, prends la bouteille et marche trois pas afin de bien boire. Je me fais littéralement bousculer par un imbécile qui me lâche un “Avance pauv’ con” très sarkosiste. Je prends bien évidemment un malin plaisir à le suivre, le dépasser et lâcher ce pauv’ type dans un petit faux-plat… Mais, cette petite trêve théâtrale a eu tendance à faire monter un peu trop le cardio. Je me cale donc dans le rythme d’un Iron Man de 60 ans pendant quelques kilomètres afin de redescendre en cardio. Il avait exactement le rythme que je voulais. C’est parfait.

    Je le perds à un ravitaillement mais ce n’est pas grave, il m’a remis sur pieds. J’aurais juste aimé le remercier. On se dirige maintenant vers l’hippodrome de Boisfort et j’accélère un peu le rythme en connaissance de cause. C’est un léger léger faux plat montant et j’aime ça. Le soleil commence à bien chauffer. Je le sens sur mon crâne rasé. Là aussi je profite, je suis bien. Le cardio suit bien, les jambes aussi, je suis dans mon rythme… Et comme je l’avais dit, je la fais à la cool. J’en oublie de regarder mon chrono. En fait, à vrai dire, je m’en fous ! Dans la longue descente vers le boulevard du Souverain, j’accélère encore mais pas trop pour bien profiter de la descente comme petite récup.

    Et là encore, un deuxième événement malheureux se produit. Alors que je me faufile, je suis ralenti par un groupe de dames. Je ralentis également pour ne pas marcher sur leurs pieds. C’est là qu’un charmant bruxellois me pousse avec sa main dans le dos avec violence. Ce n’était pas une tape amicale, ce n’était pas une bousculade. Non ! Il me pousse violemment. Là, rouge de colère, je me retourne et lui lâche un “Quoi t’as un problème” ! Puis tout en le regardant, je me tapote la fesse et lui rétorque un “Allez, viens !”. J’accélère et lâche définitivement cette enflure. Comment peux-t-on avoir un tel comportement? En Trail, quand quelqu’un tombe, il y a 10 traileurs qui s’empressent de le relever. Ici, on s’en fout ! On pousse, on fait tomber (enfin une minorité HEUREUSEMENT). J’ai même été témoin (malheureusement à distance) de la chute d’un vieil homme que PERSONNE n’a daigné aider ! PERSONNE ! Je trouve ça honteux. Il s’est heureusement relevé rapidement et, alors que j’approchais, a été pris en charge par la Croix rouge.

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    Le reste de la course s’est heureusement passé sans heurt pour ma part. Arrivé à la sortie du Souverain, il y a cette fameuse côte à 2 km de l’arrivée tant redoutée par les coureurs. C’est vrai qu’elle est casse patte après 17 km. Pour ma part, j’en profite encore pour relancer parce que j’aime bien et que mes jambes sont en forme. Cette section est cependant une véritable guillotine. Les coureurs tombent comme des mouches. Les secours ne font que des allers-retours et les gens hagards bordent la route. Je n’avais encore jamais vu autant de personnes aussi loin physiquement… C’est à se demander si ils sont suffisamment entraînés ! Pourtant, on apprendra plus tard que c’est justement après cette côte qu’un coureur expérimenté perdit la vie. J’en profite d’ailleurs pour faire mes condoléances à sa famille et connaissances !

    sportograf-48703029bis Durant le dernier kilomètre, il faut bien l’admettre : ce n’est que plaisir ! Il y a des milliers de personnes qui vous encouragent. On a presque l’impression d’être sur le tour de France si ce n’est que je suis à la place des coureurs :D. Et puis, l’arrivée sur l’esplanade du Cinquantenaire sous ce soleil, on ne pouvait pas rêver mieux. Je finis avec un sprint à 25 km/h. J’avais été en deçà de mes capacités pour ne pas risquer de brûler mes cartouches et compromettre la suite de l’entraînement pour Verbier. Je pouvais bien me permettre cette petite fantaisie en fin de course. Je finis finalement EN DESSOUS du temps fixé, à savoir :

    1h36,39 et 4667/40371

    Move : http://www.movescount.com/fr/moves/move31835347

    CR de Cowmic : http://cowmic.blogspot.be/2014/05/20km-de-bruxelles-18052014.html

    Pour conclure, j’ai été déçu par le comportement des gens mais on m’a rassuré en me disant que c’était assez exceptionnel et que les autres courses sur route n’était pas comme ça.

    Mais il faut quand même avouer que courir 20 bornes sous le soleil même dans une ville qu’on déteste ça reste GENIALISSIME et rien que pour ça, je ne regrette pas d’y avoir participé !

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    Julien
    Julienhttps://www.sentiersduphoenix.be
    Je m'appelle Julien, j'ai 34 ans. Je suis passionné d'aventures, de nature et de sports outdoor. Mon blog "Sentiers du Phoenix" est un peu comme mon feu de camps permanent autour duquel je te partage toute ma passion pour l’Aventure, le Trail et la vie en pleine nature. On part ensemble à l'aventure ?

    4 Commentaires

    1. Bonjour, je suis Bruxellois et je fais un peu de trail et un peu de route (je suis arrivé ici en me renseignant sur le trail des sauvages)
      Je dois dire que le 20 km de BX est vraiment victime de son succès. Trop de gens, trop d’amateurs pas entrainés,… Le folklore qui prend le pas sur le sportif et le sportif qui ne comprend pas le folklore… En fait, il vaut mieux faire le semi marathon en octobre. Même parcours (avec la Grand place en prime) et un autre état d’esprit !

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