Je vous propose deux randonnées dans le parc national de Hossa en Laponie finlandaise afin de partir à la découverte des peintures rupestres qui jalonnent le parc. Carrefour des fois fluviales de la Laponie, Hossa et sa région possèdent une histoire extrêmement ancienne et riche. Entre Histoire et nature sauvage, le Parc national de Hossa réunit le meilleur des deux mondes !
Parc national de Hossa en Laponie finlandaise
Le Parc national de Hossa est le dernier né des parcs nationaux finlandais. Il est situé à quelques encablures de la frontière russe et constitue avec les parcs de Oulanka, de Riisitunturi et de Syöte un écosystème de parcs nationaux concentrés dans un rayon de 60km autour de la ville de Kuusamo. Cette proximité les rend extrêmement accessibles entre eux. Ainsi, il devient tout à fait possible de les explorer sur une semaine de temps. De plus, la vraie spécificité du Parc national de Hossa, au delà d’une nature toujours aussi belle et préservée, sont les peintures rupestres qui s’y cachent.
C’est sans doute à Hossa que l’on touche au plus près du passé shamanique de la Finlande. En effet, Les peintures rupestres abritées dans le parc révèlent la toute puissance des esprits et des animaux qui y régnaient jadis !
Uniques en leur genre, ces peinture sont tout à fait exceptionnelles et constituent un héritage direct des anciennes croyances finnoises. À Hossa, deux groupes de peintures ont été dédcouvertes. Les premières d’entre elles se trouvent au coeur du canyon de Julma-Ölkky tandis que les secondes, celles de Värikallio, sont sur une parois au milieu du lac Somerjärvi. Partons ensemble à leur découverte ! Il y a justement deux randonnées à Hossa qui permettent de s’en approcher.
Pour une lecture encore plus immersive de cette randonnée, je vous conseille d’écouter ceci :
Deux randonnées à Hossa en Laponie finlandaise
Ölökyn Ähkäsy – 10km
Cette randonnée de 10km m’a emmené autour du canyon du Julma-Ölkky. Elle ne permet malheureusement pas d’approcher les peintures rupestres. En effet, pour se faire, il est nécessaire de prendre l’un des bateau qui circule sur le lac. De plus, quand je m’y suis rendu, la navigation avec sa propre embarcation était malheureusement suspendue ; impossible pour moi de tenter en packraft. Qu’importe, son charme forestier et la vue presque permanente sur le canyon m’ont totalement séduit !
Julma-Ölkky, plaie ouverte de la taïga…
Les locaux racontent également que hors saison, cela serait une des randonnées où les chances de croiser un ours sont les plus élevées. Malheureusement pour moi, l’été est une période de grandes fréquentations. Dans ces conditions, espérer en observer était totalement illusoire. Il n’empêche, je ne pouvais m’enlever le rêve d’une rencontre de la tête. Chaque ombre ou craquement suspect capturait mon attention. Mais bien souvent, il ne s’agissait que d’oiseaux farceurs jouant dans les buissons.
La randonnée longe la totalité du canyon s’en éloignant de temps à autre pour nous plonger dans la taïga. En ce début août, le soleil perçait la canopée et inondait les sous-bois d’une irradiante et exceptionnelle lumière. C’est d’ailleurs une vision de la Laponie peu répandue que je vous dévoile. Disons que cette vague de chaleur était aussi extrême qu’exceptionnelle.
S’arrêter, se servir une kuksa de café : ascèse du coureur des bois
À mi-distance, comme traditionnellement en Scandinavie, j’ai sorti la kuksa (tasse en bois) et le puukko (couteau traditionnel) pour casser la croute et me faire un petit café. Puis satisfait de cette première partie de journée dans le parc national de Hossa, j’ai rejoins la case départ pour entamer la deuxième randonnée de la journée : le Värikallion kaarros.