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    Test : Hoka Zinal

    Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que j’ai surtout porté du Salomon et du Hoka en course à pied. Lorsque Hoka m’a proposé de tester leur nouvelle Hoka Zinal, j’étais curieux de voir leur potentiel. En effet sur le papier, la marque promet un dynamisme et une vélocité inégalée. Voyons ce que ça donne, vous me suivez ?


    Hoka Zinal

    Si vous lisez cette article, c’est que vous aimez un temps soit peu le trail running. Il n’y a donc pas besoin de vous présenter la course mythique de Sierre-Zinal dont tire son nom cet ovni signé HOKA. Pour la petite histoire, c’est un petit jeune qui domine la course depuis plusieurs années : Kilian Jornet. Dire que la Hoka Zinal est une réponse à la S/Lab Pulsar de Salomon, cela pourrait être tentant. Pourtant, comme nous le verrons, la Hoka Zinal, bien que taillé pour la vitesse, est surtout une chaussure plus “généraliste” et pourra plaire à plus de coureur.

    Je dois bien vous avouer que j’attendais beaucoup de cette chaussure. En effet, la Speed Instinct est à mes yeux la meilleure chaussure de trail que Hoka a pu produire. Malheureusement, cela fait déjà 5 bonnes années qu’elle est arrêtées. J’aimais son dynamisme, sa vélocité sans, pour autant, sacrifier le confort. Vais-je retrouver cet ADN dans la Hoka Zinal ? En tout cas rien que les informations techniques laissent présager que oui. Néanmoins, la Zinal va encore plus loin dans l’exigence de vitesse et perd sans doute un peu de polyvalence par rapport à l’Instinct.

    Rien que par son nom, la Hoka Zinal donne l’orientation vers laquelle elle se dirige : rapidité, vélocité et dynamisme.

    Fiche technique de la Hoka Zinal

    Poids : 242g (taille 42 2/3)
    Semelle : Vibram Megagrip avec crampons de 4mm
    Drop : 4mm (18mm au niveau des métatarses et 22mm au talon)
    Matériaux du chaussant : Mesh issu de matériaux recyclés
    Hoka Zinal

    Prise en main de la Hoka Zinal

    Par rapport à la gamme Hoka, les Hoka Zinal détonnent directement. Elles rappellent aisément les défuntes Speed Instinct ou les Torrent. Avec ces deux derniers modèles, la Zinal vient compléter la trop courte histoire des chaussures non maximaliste de la marque. En effet, historiquement, ce n’est pas vraiment par des chaussures légères rapides et relativement peu amortie que la marque s’est fait connaître.

    Quoiqu’il en soit, dès la prise en main, on sent que la chaussure est faite pour aller vite (sur terrain sec). La semelle est particulièrement intéressante à ce titre. De fait, une grande partie centrale arrière ne dispose tout simplement pas de crampon. Cela impose directement son objectif : vous faire courir vite. On y reviendra.

    Au niveau de l’épaisseur de la semelle, elle est tout à fait normale. On est loin des semelles “compensées” des Mafate ou même Speedgoat. Le mesh est très aéré et dévoile a priori que la chaussure est plutôt prévue pour la saison estivale et des sentiers relativement secs. Les crampons de la semelle Vibram n’étant pas très développés, ils vous seront de peu d’utilité dans la boue. Malgré une grande légèreté du mesh, j’ai trouvé dans la prise en main que la chaussure était assez rigide surtout au niveau de la cheville.

    La Hoka Zinal est taillé pour la vitesse et les terrains secs, bref pour une course typée comme Sierre-Zinal

    Hoka Zinal

    Sur le terrain

    J’ai eu l’occasion de courir avec les Hoka Zinal durant tout le printemps et été 2021. Elle m’a accompagné en entraînement, sur quelques trails en Ardenne et une semaine d’entraînement dans les Alpes. J’ai même osé quelques sorties automnales afin de pousser le grip dans ses retranchements.

    Chaussant (fit)

    Chez Hoka, vous avez deux types de chaussant. Le premier est plutôt large au niveau de la toebox et convient au pied large, le second est plutôt étroit et convient à des pieds fins. Le premier correspond à des chaussures comme les Hoka Sky Kaha 2 pour la randonnée ou encore les Hoka Speedgoat. Le second est celui qui nous intéresse ici.

    Les Hoka Zinal seront donc davantage faites pour les pieds fins. Comme je vous expliquais dans mes précédents tests, j’ai la particularité d’avoir des pieds très très fins. Je peux donc rapidement flotter à l’intérieur d’une chaussure. Au contraire, les Hoka Zinal m’apportent le soutien et l’encadrement dont j’ai besoin. Cela donne confiance surtout en terrain technique. De plus, la semelle (fine à côté des autres Hoka) apporte un surcroit de stabilité rendant la chaussure particulièrement fiable et sûre sur terrain technique mais sec. Finalement, les Hoka Zinal sont étonnamment confortables malgré des semelles “normales” et extrêmement stables grâce à une empreinte large.

    Si je devais pointer un seul petit défaut, c’est la relative rigidité de la chaussure lorsqu’elle est neuve. C’est assez étonnant de la part d’une chaussure qui se veut rapide et taillée pour la vitesse et la rapidité. Néanmoins, cette rigidité s’estompe assez rapidement après quelques dizaine de kilomètres.

    Hoka Zinal

    Matériaux

    Hoka se positionne depuis quelques années sur le recyclage et l’utilisation de matériaux recyclés. On retrouve cette philosophie avec la Zinal. Globalement, il y a peu à dire. Les Hoka Zinal dispose d’un mesh ultra aéré et solide. C’est sans doute ce point qui est le plus étonnant. Malgré la finesse du mesh, celui-ci est très résistant. Ici en Ardenne, au pays des ronces, elles ont totalement passé le test. Je constate cependant, ici aussi, une certaine rigidité du mesh qui pourrait ne pas plaire à tout le monde.

    Les finitions sont parfaites comme toujours chez Hoka. J’ai particulièrement apprécié la position du laçage très “haut” sur la chaussure. Cela permet un serrage précis en évitant l’effet “gigot d’agneau”. Notons également un pare-pierre particulièrement proéminent, il fait clairement le job mais pourra gêner si vous avez l’habitude, comme moi, de prendre vos chaussures de course à la pointure juste.

    La qualité de finition et le choix des matériaux est bluffant, comme toujours chez Hoka

    Hoka Zinal

    Semelle : amorti et accroche

    Les Hoka Zinal sont en rupture par rapport à la gamme Hoka habituelle. Comme je vous l’ai déjà dit plusieurs fois, elles ne disposent pas de semelles aussi épaisses. Elles sont même plutôt standards : 18mm à l’avant et 22mm à l’arrière. Cela vous donne un drop de 4mm. Malgré ces caractéristiques, les Hoka Zinal sont extrêmement et étonnement confortables à condition de ne pas dépasser les 40-50km. En effet, au delà, vous pourriez peut-être avoir besoin de davantage de confort.

    Ce qui frappe quand vous regardez la semelle de ces Hoka Zinal est la répartition des zones de grip. Vous en avez sur toute la partie avant-pied et à l’extrémité du du talon. Vous voyez où ces chaussures veulent vous mener ? Non ?! Et bien, cette répartition de la semelle Vibram dévoile clairement les intentions de la chaussure : vélocité, rapidité, dynamisme. Je pourrais continuer avec de nombreux épithètes mais cette chaussure n’est pas faite pour la sortie de footing du dimanche matin. Dans la même logique, elle risque de montrer des limites sur de plus longues distances.

    Là où sur certaines Hoka, les semelles Vibram laissent à désirer. J’ai été agréablement surpris par leur durée de vie. Malgré les presque 800km au compteur, je trouve que la semelle Vibram a plutôt bien encaissé mes sorties mixtes. En effet, cette chaussure pourra aussi être une bonne chaussure “mixte” voire même “urban trail”. De fait, les crampons ne sont pas particulièrement développés et ne vous bloquerons pas sur une sortie avec un peu plus de macadam.

    Des semelles qui ne laissent aucun soupçon sur la destination de ces Hoka Zinal : trail court et rapide, très rapide.

    Comportement aux pieds

    Le comportement des Hoka Zinal est fidèle à ce qu’on peut attendre d’elles. Les chaussures sont précises dans les sensations. Elles réagissent au quart de tour et vous poussent à accélérer. J’ai tenté quelques sorties plus longues et j’ai trouvé que le confort était au rendez-vous malgré la finesse de la semelle. Elles seront particulièrement à l’aise sur de larges chemins de montagne ou de forêt. L’empreinte des Hoka Zinal étant particulièrement large, elles pourront parfois être un peu limite dans les portions techniques. Cependant, je trouve personnellement qu’elles se débrouillent même si elles n’ont pas été conçues pour de l’ultra-technique.

    Par contre, les crampons et l’organisation particulière de la semelle n’en fait pas vraiment une chaussure à l’aise sur terrain gras. Je dirais même qu’elles en deviennent même “casse gueule”. Vous me direz qu’elles ne sont pas conçues pour ça et vous avez tout à fait raison. Néanmoins, quand nous sommes des coureurs amateurs, il est important de trouver un peu de polyvalence sur une chaussure. Ici, leur polyvalence se trouve plutôt dans le fait que vous pourrez utiliser ces chaussures soit pour vos sorties rapides, soit pour vos sorties “mixtes” ; voire même quelques sorties sur route…

    A nouveau, vous ferez attention dans les dévers car c’est là que le principal défaut de la chaussure fait jour. Je vous parlait au début de cet article de la rigidité du soutien de cheville. Ainsi, lors d’appuis légèrement en dévers, ma malléole venait cogner contre le bord de la chaussure engendrant une vive douleur. Cela peut surprendre encore malgré le fait d’avoir “cassé la chaussure”. Assez étrangement, je n’avais que le problème avec la cheville gauche.

    En d’autres termes, la Hoka Zinal est une chaussure taillée pour les trails rapides sur terrains secs ou vos sorties mixtes… La polyvalence dans un bolide de course !

    Durabilité

    Au niveau de la durabilité, je trouve que la marque s’améliore séries après séries, modèles après modèles. Il y a quelques années, et même encore avec les Hoka Torrent, le mesh était le grand point faible de Hoka, surtout au niveau du pli des métatarses. Les Hoka Zinal ont eu la chance (ou pas) de m’accompagner sur de nombreux chemins ardennais ou montagneux sans que le mesh n’en souffre. C’est d’autant plus frappant que le mesh des Hoka Zinal est extrêmement fin.

    La semelle Vibram a, comme je vous l’ai dit particulièrement tenu le coup malgré la variété de mes sorties. De manière globale, l’ensemble des chaussures a plutôt bien tenu. Je vous avoue que j’ai été le premier surpris. Je n’ai d’ailleurs pas vraiment de points faibles à mentionner dans la confection de la chaussure. D’autant plus que, comme je vous l’ai déjà dit, Hoka s’engage dans une démarche d’utilisation de plus en plus importante de matériaux recyclés.

    Hoka Zinal

    Conclusion de cette Hoka Zinal

    Conclusion

    Chaussant

    Matériaux

    Amorti

    Accroche

    Comportement

    Durabilité

    Poids

    Prix

    TOTAL

    Les Hoka Zinal est une nouvelle chaussure plus véloce dans la gamme Hoka. Elle est taillée pour les trails courts, rapides et secs. La Zinal se révèlera particulièrement taillée pour la vitesse mais pourra aussi vous suivre dans vos sorties mixtes ou des urban trails.

    J’ai apprécié son comportement “énervé” tout en maintenant une certaine polyvalence permettant une utilisation complète tant à l’entraînement qu’en compétition. Notons une qualité de fabrication assez étonnante et très durable, y compris pour la semelle.

    Au final, malgré un but extrême (vite et rapide en montagne), elle se révèle extrêmement versatile pour peu que l’on reste sur des sorties sèches !

    Hoka Zinal
    Julien
    Julienhttps://www.sentiersduphoenix.be
    Je m'appelle Julien, j'ai 34 ans. Je suis passionné d'aventures, de nature et de sports outdoor. Mon blog "Sentiers du Phoenix" est un peu comme mon feu de camps permanent autour duquel je te partage toute ma passion pour l’Aventure, le Trail et la vie en pleine nature. On part ensemble à l'aventure ?

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